La prostate est une glande de l’appareil génital masculin qui se situe au carrefour des conduits urinaire et spermatique. Ses sécrétions constituent la majeure partie du plasma séminal. Son atteinte compromet la fertilité, l’éjaculation et la miction. Sa pathologie peut relever de processus infectieux (prostatite), dystrophiques (adénome) ou malins (cancer).

Le cancer de la prostate (CaP) est caractérisé par une prolifération incontrôlée des cellules épithéliales de cette glande, qui se multiplient de façon anarchique pour former une tumeur maligne. Avec le temps, la tumeur peut s’étendre localement. On parle à ce stade de cancer localisé ou intracapsulaire. Ces cellules peuvent ensuite éventuellement migrer hors de la prostate, essentiellement vers les ganglions lymphatiques et les os, entraînant des métastases. On parle alors de cancer non localisé ou extra-capsulaire.

Cette maladie a souvent une évolution lente sur plusieurs années. Pour la plupart des hommes atteints, l’évolution lente de la tumeur n’entraîne pas de signes cliniques ou de symptômes au cours de leur vie.

Le cancer de la prostate se situe au 1er rang des cancers incidents chez l’homme. Le nombre de nouveaux cas estimé était, en 2005, de 62 245 cas (taux standardisé [monde] 121,2 pour 100 000)  et le nombre de nouveaux cas projeté en 2011 de 71 220 (taux standardisé 125,7 pour 100 000), devant les cancers du poumon (27 500 cas) et du côlon-rectum (21 500 cas).

Selon le rapport InVS de 2008 sur l’estimation nationale de l’incidence et de la mortalité par CaP en France entre 1980 et 2005, le taux d’incidence (standardisé monde) a augmenté en moyenne de 6,3 % par an entre 1980 et 2005.

L’augmentation de l’incidence est la conséquence de l’effet combiné du vieillissement de la population et des changements de pratiques diagnostiques avec la généralisation du dosage biologique du PSA comme test de dépistage.

L’âge moyen au diagnostic était de 71 ans en 2005 et n’est pas disponible pour 2011.

Le nombre de décès par cancer de la prostate était de 9 202 en 2005. Il se situait en 2005 loin derrière le nombre de décès par cancer du poumon (20 950 décès) et devant celui du cancer du côlon (6 490 décès). Il représente 9,8 % des décès masculins par tumeurs, 3,3 % des décès masculins et 1,7 % du total des décès.

L’incidence de ce cancer, son évolution lente et l’existence d’outils thérapeutiques mettent en relief toute l’importance de son dépistage.

Le dépistage du cancer de la prostate s’appuie sur la triade examen clinique (TR), imagerie (échographie, biopsie échoguidée, TDM…) et bilan biologique.

Pendant longtemps le principal marqueur biologique de dépistage est resté le PSA (puis le rapport PSA libre sur PSA total à partir des années 90). Plus récemment, plusieurs isoformes du PSA ont été découverts permettant d’améliorer la spécificité du dépistage. En particulier le p2PSA est devenu disponible parmi l’arsenal diagnostic, avec une performance supérieure de ce test par rapport au ratio PSAl/PSAtotal ou vis-à-vis de la biopsie.

LE PHI ou Prostate Health Index est une nouvelle formule gui combine le dosage des 3 formes PSA, PSA libre et p2PSA en un score unique qui permet de guider la décision clinique et thérapeutique, en particulier lorsque le PSA est compris entre 4 et 10 ng/ml.

Le dosage du PHI est réalisé par BPR pour les laboratoires qui le souhaitent, de même qu’au sein d’IMAGENOME*.

 

 

*La plateforme d’analyses génomiques, IMAGENOME basée à Montpellier, est dédiée au diagnostic pré et post-natal (DPNI par séquençage à haut débit) et à la bio-pathologie (génétique des cancers) pour la prescription de thérapies ciblées.

 

Sources:

Rapport HAS cancer de la prostate

INVs

The Prostate Health Index: a new test for the detection of prostate cancer